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STREET ART + CINEMA rencontre l’artiste JOY

Par streetartcinema @https://twitter.com/StreetArtCinema · Le 22/02/2016

STREET ART + CINEMA est une base de données qui met en avant le travail d’artistes urbains à travers le monde s’inspirant du 7ème Art. Créée en 2013, elle est composée, au 1er février 2016 de 1324 photos d’art urbain, inspiré par 330 films et 174 stars du cinéma et réalisés par 241 artistes (identifiés) dans 213 villes et 40 pays.

Joy est un artiste urbain exerçant son talent principalement au Canada. Sa technique de création est très originale de part sa technicité et de part la façon dont il utilise l’architecture urbaine pour semer des clins d’oeil cinématographiques à travers les rues.

. Tu es né au Canada, à Vancouver? As-tu vécu dans d’autres endroits?

Je suis en effet né au Canada, mais dans une autre province, soit le Québec. J’ai grandi dans une petite ville de la banlieue de Montréal qui se nomme Sorel. J’ai également vécu à Montréal plusieurs années avant de venir m’établir ici, à Vancouver. Enter the Dragon

Quand est-ce que le street art est entré dans ta vie et de quelle façon?
C’est vers la fin des années 90, lorsque j’ai commencé mes études dans le domaine des beaux-arts, que je me suis mis au graffiti. En effet, la découverte d’artistes urbains comme Jean-Michel Basquiat et Keith Haring m’ont attiré vers ce type d’expression. Je me suis découvert une passion pour le travail de ces créateurs et pour celui des artistes de type « land art »  comme Robert Smithson. C’est à ce moment que tout a commencé, que j’ai commencé à attaquer les rues de Montréal en installant de petites toiles que je fixais à l’aide de boulons sur les murs de la ville.

Ta technique est très originale.  Tu veux bien nous la décrire un petit peu et nous dire comment tu l’as choisie?
Dans la plupart des cas, j’utilise un panneau de plastique que l’on désigne sous le terme de coroplaste. Il s’agit d’un matériau léger, rigide, imperméable, résistant, et je peux l’installer presque à n’importe quel endroit. Ce sont ces nombreux avantages qui m’ont poussé à choisir ce type de matière pour confectionner mes œuvres.
Quant à mon processus de création, il débute par une ébauche fait à la main. Lorsque je suis satisfait, j’applique la bombe aérosol et j’exécute le découpage. Il ne me reste qu’à trouver l’endroit idéal, celui qui servira au mieux le propos de mon œuvre et je pars attacher le tout avec des colliers de serrage en plastique. Pour vous donner une image plus claire, ma technique se situe entre le graffiti, l’affichage publicitaire et le décor de cinéma. J’aime le fait d’apporter ou de modifier l’environnement dans lequel nous vivons et de lui donner un aspect complètement éclaté, absurde.

PonyoQuel type de cinéphile es-tu? Quels sont les films, les genres, les réalisateurs que tu aimes comme spectateur?
Ce que je préfère dans le cinéma, c’est le rêve. Par conséquent, j’adore plonger dans un monde imaginaire ou suivre un héros dans une aventure excitante. Lorsque j’étais enfant, mes films préférés étaient : The Goonies (Richard Donner, 1985), E.T (Steven Spielberg, 1982), Peter Pan (Walt Disney, 1953), Star Wars (George Lucas, 1977) et Stand by Me (Rob Reiner, 1987). Je me souviens également que La Soupe aux Choux (Jean Girault, 1981) était mon film français de prédilection! Louis de Funès et Jacques Villeret étaient tout simplement hilarants. En y pensant bien, je peux affirmer que l’humour prend une très grande place dans mes choix cinématographiques et dans ma vie d’artiste. Il y a aussi l’univers des mangas japonais qui me fascine en vieillissant, notamment grâce à mon réalisateur fétiche Hayao Miyazaki. On retrouve dans ses films un univers particulier, de l’humour, de la sensibilité ainsi qu’un soupçon de matière grise! Les œuvres de Miyazaki sont, à mon avis, comme un repas 5 étoiles.

Comment et pourquoi un film va-t-il t’inspirer pour créer dans la rue? Et est-ce parfois la configuration d’une rue qui va te donner envie d’y intégrer des éléments cinématographiques?

Les idées me viennent plus souvent grâce à la configuration des rues, pas du film. J’ai grandi dans l’univers du skateboard, où le bitume se transforme carrément en terrain de jeu! J’ai seulement transposé le processus, passant de la planche aux images. Une fois que j’ai repéré l’endroit idéal, il ne me reste qu’à y insérer des clichés de cinéma qui sont facilement reconnaissables pour le spectateur.

. Tu as une vingtaine d’œuvres présentes sur le site streetartcinema.com. J’aimerais que tu nous parles plus en détails de certaines d’entre elles (dans quelles circonstances elles ont été réalisées, pourquoi tu t’es inspiré de ces films, si elles existent toujours ou si elles ont été retirées, etc….)

First Blood (Ted Kotcheff, 1982): Rambo dans un gigantesque arbuste est sans doute une de mes œuvres préférées. J’ai toujours trouvé que Sylvester Stallone avait une tête de con et que ce serait très drôle de le voir cacher là. Seulement, une heure après l’avoir installé, il avait déjà disparu! First Blood

The Goonies (Richard Donner, 1985): Choco a été placé devant la maison originale des Goonies qui est situé à Astoria près de Portland en Oregon. Une amie et grande passionnée des Goonies a décidé de faire le voyage pour aller visiter ce lieu de culte. Elle a donc apporté mon œuvre avec elle et a demandé au propriétaire de l’installer devant la maison. Il a gentiment accepté et je crois que Choco est toujours là.

Back to the future (Robert Zemeckis, 1985): Le Doc a été placé à côté d’une voiture “DeLorean DMC-12” 1981 qui était toujours stationnée au même endroit. Le même véhicule qui a servi à créer la machine à traverser le temps. Cette œuvre est restée quelques jours mais le propriétaire de la voiture a décidé de l’enlever. Après coup, il m’a écrit un message sur ma page Facebook pour me dire qu’il avait décroché ma création avant que la ville ne s’en charge. Elle est maintenant installée dans son salon!

. As-tu déjà collaboré avec d’autres artistes? Si oui avec qui et dans quelles circonstances?

J’ai effectivement collaboré avec quelques artistes locaux de Vancouver. La vérité est que plusieurs personnes ici font du graffiti traditionnel, mais il n’y a que très peu d’artistes qui font du « street art ». Notre communauté est très petite, donc on se connaît tous! Je dirais que nous sommes 5 artistes qui sont réellement actifs dans la région, soit Wrk less, Jenn “Slingshot” Brisson, MW Bowen, I❤ et moi. Nous avons coopéré à quelques reprises afin de créer des expositions ou divers projets artistiques. Je tiens également à mentionner que chaque fois que je retourne au Québec, j’essaie de participer à une œuvre collective avec mon ami d’enfance  “Trademart 347”, que je considère comme un artiste très talentueux!

The GooniesLe street art est réputé pour être très dynamique au Canada. Peux-tu nous en parler?
Quelles sont les villes où il y en a le plus et quelles sont les techniques les plus utilisées?
Malgré le fait que je ne les connaisse pas tous, je suis convaincu qu’il y a beaucoup d’artistes brillant au Canada. Si on cible plus particulièrement l’art urbain, je pense toutefois que la culture de cet art est encore à développer dans plusieurs régions du pays. Nous n’avons qu’une petite plateforme médiatique, car la plupart de la communauté journalistique nous prend encore pour de simples délinquants. Toutefois, il y a des villes comme Montréal qui offrent, entre autre, un festival d’art public. Le festival MURAL a pour mission de démocratiser l’art urbain. C’est un pas dans la bonne direction. Donc, je dirais que les 2 villes où l’art urbain est le plus vivant au Canada sont Montréal et Toronto. En ce qui concerne les techniques, le graffiti traditionnel avec le “throw-up” et le “Wildstyle writing” sont probablement les deux techniques les plus fréquemment utilisées.

Penses-tu qu’il est plus facile d’être un street artiste au Canada qu’ailleurs dans le monde? Comment est la législation canadienne face au street art?
Facile? Du point de vue de la reconnaissance de notre art, pas vraiment. Comme je le mentionnais plus tôt,  le street art est un petit milieu sans trop de valeur au Canada. C’est la raison pour laquelle plusieurs artistes canadiens tentent de percer le marché américain ou bien européen. Vous baignez dans la culture du graffiti depuis plusieurs décennies, rien avoir avec nous! Le Canada est un grand pays avec une petite population, ce qui veut dire petit marché et faible visibilité. En ce qui a trait à la législation, le mot d’ordre est qu’un méfait est un méfait, même s’il est superbe. Les autorités canadiennes sont assez rigides en ce qui concerne les graffitis permanents qui sont considérés comme des méfaits. Vous pouvez facilement vous retrouver avec une accusation de criminel qui peut mener à la création d’un casier judiciaire avec les conséquences que cela entraîne. Ainsi, un individu ayant un casier judiciaire peut se voir refuser l’entrée dans un pays étranger ou se voir refuser un emploi. Dans le pire des cas, vous pouvez vous retrouver avec une peine d’emprisonnement maximal de 6 mois et une amende de 5000 dollars. Pour être qualifié de méfait, l’œuvre doit causer un dommage permanent, comme par exemple, avec de la peinture ou un crayon marqueur. Donc, les affichages artistiques comme le tape-art, le tricot-art, le sticker-art et les installations ne comptent pas, car ils peuvent être retirés.

. As-tu déjà laissé ton empreinte ailleurs qu’au Canada? Quel(s) pays aimerais-tu “vandaliser”?

Oui, j’ai laissé ma trace à Paris, en Bretagne, à Barcelone, en Belgique, au Mexique, à Portland et à Hawaï! J’aimerais bien réalisé une œuvre au Japon, car ce pays est pratiquement vierge de street art.

. Quels sont tes projets en cours et à venir?

Faire des projets de street art au Japon! Je dois y passer trois mois pendant l’été alors pourquoi pas en profiter.

Joy sur Street Art + Cinema: http://www.streetartcinema.com/#!joy/cuyn

Street Art + Cinema : www.streetartcinema.com 

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Quand les Artistes Urbains s'inspirent du 7ème Art.

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1 Commentaire

  • Joy says: 22/02/2016 at 17 h 47 min

    https://m.facebook.com/aka.the.Joy/
    Pour en savoir plus à propos de Joy

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