Très tôt passionné par le graphisme géométrique, Jules L’Atlas va trouver son style particulier grâce au logogramme de « L’Atlas ».
On reconnait, en effet, dans ses différents réalisations, urbaines ou autres, la répétition d’un alphabet originel.
Son secret : répéter les mêmes lignes de base que sont les verticales et les horizontales et aussi réaliser grâce à elles toutes sortes de combinaisons possibles comme les labyrinthes et les grilles.
Son attrait pour le labyrinthe
Au départ son travail peut rappeler la mythologie grecque avec l’oeuvre de Dédale qui a construit un édifice souterrain tentaculaire pour un monstre, le Minotaure.
Mais cette forme du labyrinthe peut devenir aussi par assimilation la figure de la déviance et donc une apparence singulière permettant d’appréhender le monde.
Pour en définitive nous dévoiler, par exemple, un espace inconnu, caché au bout d’un chemin comme au coeur du palais du monstre !
Parfois l’artiste lui-même, nous indique directement dans une oeuvre, le moyen d’y parvenir. Ainsi s’adressant au spectateur : « quand tu plisses les yeux… le cryptogramme apparaît » (voir ci-dessous)
Mais l’on pourrait aussi assimiler ce même labyrinthe à un mandala qui dans le bouddhisme tibétain permet par des disques et des cercles d’accéder au territoire de la déité ?
Révéler quelque chose de sublime
Proche d’un Paul Klee qui affirmait que « l’art est un défaut dans un système », le logogramme de L’Atlas permet de révéler surtout quelque chose de sublime.
Au prix d’un égarement dans l’inconnu, il provoque souvent un véritable vertige pour les sens et l’intelligence.
Avec son logogramme, l’artiste fabrique de l’imaginaire, il propose un passage de l’autre côté, vers l’autre monde.
Tout cela participe à sa mythologie cosmique qui convoque l’inconnu afin qu’un nouvel horizon de l’art s’ouvre.
Christian Schmitt
www.espacetrevisse.com
site de Jules L’Atlas
http://www.latlas.org