TW : Présente-toi.
M : Bonjour je m’appelle MIMI the ClowN et comme mon nom l’indique je suis artiste peintre… Actif all over the world mais basé à Lille, au carrefour de l’Europe et suffisamment loin de Paris pour éviter les cancans…
TW : Te souviens-tu de ta première expérience artistique ?
M : Celle ci remonte il y a 12/13 ans quand j’avais envie (et pas l’expérience) de commencer à montrer mon travail au public. J’avais pas encore inventé le personnage de MIMI the ClowN, je travaillais alors de grands aplats de couleurs à l’encre typographique. C’est lors d’une promenade dans une braderie que j’ai rencontré Olivier Horen, aujourd’hui photographe très talentueux, qui avait loué un emplacement et montrait très humblement son travail de l’époque… C’est à ce moment là qu’on a décidé que l’on louerait ensemble des emplacements de braderie ensemble et que l’on montrerait notre travail. C’était déjà de l’art urbain non ?
TW : Quel est lʼendroit où tu as travaillé qui t’a le plus marqué ?
M : Il y en a plein…. Je me souviens il y a quelques années que je suis allé à São Paulo pour la première fois dans un endroit très connu des artistes, appelé « Beco do Batman » où il y a des fresques partout (et de grande qualité). Des artistes de là bas sont venus me trouver pour me souhaiter la bienvenue… loin des gueguerres de territoire que l’on peut trouver ailleurs, ces gars dont j’admirais le travail venaient me souhaiter le bienvenue… Que j’aime cette mentalité de partage… Du soleil, de la couleur et du partage… que demander de plus !
TW : Ton projet le plus fou ?
M : Je ne sais pas… peut être le dernier en date qui m’a fait flipper, celui que tu commences et tu te dis pourquoi j’ai dit oui ?! C’était en janvier dernier pour l’ouverture de Mons (Belgique), capitale européenne de la culture. J’ai accepté de faire une fresque de 15m de haut sur 40m de large… C’était en janvier, il neigeait et j’étais sur un échafaudage… Au début je faisais pas le fier mais je l’ai fais ! J’ai toujours eu un peu de mal avec les projets hors dimensions, quand il faut commencer à grimper sur des échelles ou des échafaudages…
TW : La plus insolite de tes expériences dʼartiste ?
M : Olala… Il y en a tellement ! C’est d’ailleurs pour ça que je fais ce travail là non ? Allez, une petite anecdote parmi tant d’autres… Lors de ma première exposition parisienne, en 2005 je crois, invité par Speedy Graphito, on m’invite à suivre plusieurs artistes pour une émission télévisée filmée dans une discothèque parisienne… Donc j’y vais en clown, évidemment, et je me retrouve en backstage avec Jean Pierre Mocky que je faisais bien rigoler avec ma dégaine… Il y avait beaucoup à boire et j’ai commencé à servir un peu tout le monde et donc à boire, moi aussi… Imaginez un peu ma tronche quand ce fut à mon tour d’aller sur le plateau ! J’étais ivre mort avec tous ces artistes… mais si mes souvenirs sont bons la caméra ne s’est pas attardé sur moi !
TW : Avec quelle personnalité du monde de lʼart aimerais-tu dîner ?
M : Mick Jagger et/ou Dave Grohl.
TW : Le meilleur super pouvoir pour un street-artist ?
M : Je comprends pas la question… D’avoir une grosse bite ?
TW : Si ton art art était une addiction ?
M : Je comprends pas non plus cette question… Tu veux des feuilles c’est ça ?
TW : Un soit disant chef-d’œuvre qui t’irrite ?
M : Ahhh il y en a plusieurs ! Moi déjà le street art infantilisant ça me broute… les mickeys, les albators je trouve ça nul… Allez dans une galerie dédiée au street art… Putain des fois faut en avoir envie !
TW : L’art est-il le meilleur moyen de changer le monde ?
M : Je n’en sais rien, mais moi ça me fais du bien ! Quand tu vois le niveau intellectuel ambiant, je ne crois pas… On pense à l’art, on regarde l’art, quand on a le ventre plein… et ce n’est pas le cas pour tout le monde… Je veux continuer à réfléchir (j’ai ce privilège !) et croire que le Bien vaincra !
Pour voir la biographie de l’artiste, cliquez-ici.
©MIMI the ClowN – Le Street Art pour les nuls
